L'appétit de se connaître

La physiologie du jeûne

Comme il serait difficile de parler de la physiologie du jeûne sans parler de la physiologie en général, commençons par voir comment notre corps se maintient en bonne santé, c’est le métabolisme.

a) La régulation de l’apport alimentaire
Comment se régule notre poids sachant qu’il n’y a pas de cellules spéciales pour détecter un problème de poids ?

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Le jeûne, ses origines et pourquoi jeûner

Qu’est ce que le jeûne

« J’envisage un jeune en automne, pour confirmer les grands bienfaits du précédent. J’ai été pendant ces deux mois depuis ma cure dans une forme fantastique, à la fois psychique et physique, j’avais un super dynamisme ». Maïté

Comme cette jeûneuse nous le dit, de nos jours de plus en plus de personnes sont en recherche d’un mieux être physique et psychique, et le jeûne s’inscrit pleinement dans cette démarche. En effet il apporte une détoxination du corps en profondeur, un regain de vitalité et une vision plus claire de sa vie.

Pour le Petit Larousse c’est « une privation d’aliments » et pour le Petit Robert c’est « la privation volontaire de toute nourriture ».

Déjà au travers de ces deux définitions nous voyons le mot privation qui est à l’origine de bien des peurs.

En effet nos ancêtres qui ont eu à vivre des famines, des disettes, des guerres, des exodes ont pu nous transmettre bien des appréhensions justifiées vis-à-vis du manque de nourriture. Mais de nos jours nous avons pour la plupart en Europe la chance de disposer du nécessaire alimentaire et même souvent d’un trop ! Il n’y donc plus lieu d’avoir peur d’un jeûne de six jours qui ne mettra pas notre vie en danger bien au contraire.

Et nous verrons aussi que ce « vide alimentaire » permet de refaire un « plein » de beaucoup d’autres choses.

Interrogeons nous sur notre rythme de vie qui est de manger le jour et de jeûner la nuit. Lorsque nous mangeons tard le soir l’appétit au petit déjeuner n’est pas au rendez-vous c’est un signe que le jeûne nocturne n’a pas pris fin (ou faim !) et peut se poursuivre. En anglais le mot « breakfast » et en espagnol « desayuno » signifient comme le mot français « déjeuner », rompre le jeûne de la nuit.

Donc jeûner c’est s’abstenir de manger, parfois même de boire, on parle alors de jeûne sec, et bien sûr là cela dure un ou deux jours au maximum. C’est une méthode de purification importante, qui par un procédé encore un peu mystérieux pour certains, va permettre au corps de mobiliser des énergies neuves, pour refaire des tissus, éliminer des surcharges, et stimuler l’auto guérison, cette intelligence cellulaire, biologique, qui va gérer au mieux notre santé, bien mieux que ne le ferait notre raison ou notre intellect.

Le jeûne demande à notre corps et à notre esprit une modification de ses habitudes alimentaires, en cherchant la nourriture dans les réserves plutôt que dans l’estomac. C’est un peu comme chercher à vider le garde-manger plutôt que de faire les courses chaque fois que le stock diminue. Et ce changement d’habitude, cette demande d’adaptation est un stress, il ne faut pas l’oublier ni le nier.
Les origines du jeûne

On sait que le jeûne dans l’histoire a été pratiqué d’Orient en Occident dans toutes les grandes sociétés traditionnelles, et qu’il est très régulièrement associé à des rites. Il y a une magie du jeûne comme il y a une magie de la purification : des jeûnes précèdent des intronisations, des adoubements de chevalerie, des initiations tibétaines, indiennes, égyptiennes bien sûr, celtes, mayas, on retrouve des traces bibliques évidentes et aussi dans la pensée indienne, … l’histoire ne manque pas de témoignages.

L’histoire du peuple Hunzas, citée entre autres par la Doctoresse Kousmine et le Dr Lützner, est exemplaire. Ce peuple des hautes vallées de l’Himalaya centrale vivant pratiquement isolé du reste du monde, n’avait pas toujours de quoi nourrir ses habitants pendant toute l’année, et au printemps en attendant que l’orge soit mûre, il jeûnait pendant des semaines tout en travaillant à ses taches annuelles, dans la joie et sans besoin superficiel. Il ne connaissait pas la maladie et la vie quotidienne des Hunzas n’obéissait qu’à des principes naturels. Aujourd’hui la vallée étant devenue accessible, les Hunzas importent des produits raffinés (farine, conserves, sucre) et les maladies caractéristiques du monde civilisé ont fait leur apparition.

D’une façon naturelle c’est au sortir de l’hiver, lorsque les réserves et les greniers sont vides, alors que les nouvelles récoltes ne sont pas encore disponibles, que cette période de diète se fait. Les animaux qui hibernent eux vident leurs réserves graisseuses durant leur longue nuit hivernale.

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